Le Rossignol – Anne-Gaëlle Huon

OK. Ce n’est pas un secret. J’aime Anne-Gaëlle Huon.

À cet âge avancé qui est le mien, on choisit précautionneusement ses amitiés. Parce qu’on en connaît la valeur et qu’on n’a pas vraiment de temps à perdre à adorer tout le monde. Et puis, faut bien avouer qu’en vérité, la plupart du temps, je fuis de plus en plus les gens !

Tout ça pour dire que j’aurai pu ne pas être objectif. Mais j’aimais la plume d’Anne-Gaëlle, avant de chérir la foldingue un peu barrée qu’elle peut être au quotidien et le fan, en moi, attendait de la relire depuis des mois !

Trêve de suspense.

J’ai juste un coup de foudre pour ce livre-là.

Cinématographique et nostalgique, comme un bon vieux Lelouch. Tendre, à la manière d’une tartine de confiture à la fraise. Original aussi. Ce roman est le parfait mariage entre un éléphant rose et un délicat cygne blanc. Entre le rire et une larme qui coule, un peu toute seule, le long de la joue, à la fin d’un beau voyage ou lorsqu’on étreint quelqu’un qu’on aime.

J’ai aimé ces deux garçons si différents et cette amitié qui se noue dans l’enfance, si bien retranscrite. Les références aux années quatre-vingt-dix contribuent à la nostalgie générale qui émane de ces jolies pages.

C’est un roman, au-delà des modes et des effets faciles, qui restera au fur et à mesure des années. Je crois qu’il est question d’âmes, dans cette histoire, qu’elles soient belles ou abimées, ou les deux à la fois. Il y a du Saint Ex, là-dedans, c’est une certitude, les clins d’œil sont nombreux.

C’est élégant, c’est drôle. Brillant, et sans charabia inutile.

Ça pépie, ça caquette, ça roucoule et ça ritournelle aussi à tous va et c’est tellement joli.

C’est la vie.

Nos vies, peut-être, parfois, derrière l’extraordinaire.

C’est un roman d’amitié qu’Elsa et Glenn Medeiros n’auraient pas décrié (merci aux personnes âgées d’applaudir la réf).

Ce roman mérite tous les noms d’oiseaux ! Du moment qu’on le lit et qu’on en parle à toute la basse-cour, car il figure sûrement parmi les histoires les plus émouvantes que j’ai pu découvrir cette année. Et parce qu’il laissera sa trace. Comme un joli sillon au creux du cœur.

LE RESUME DE L’EDITEUR :

L’enfance est faite de promesses qu’on passe une vie à trahir

1994, un village de la baie de Somme. Tony a dix ans et un rêve plus grand que lui : remporter le concours du meilleur imitateur d’oiseaux. Inlassablement, il s’entraîne pour oublier le silence de son père, de leur maison, de leur famille qui n’en est plus vraiment une. Mais l’arrivée de Louis, un petit Parisien, va bousculer ses projets. D’autant que le garçon développe un don inattendu.

Que reste-t-il de nos rêves à l’âge adulte ? Peut-on rester fidèle à l’enfant qu’on a été ?

Dans le somptueux décor de la baie de Somme, Anne-Gaëlle Huon nous emmène à la rencontre de personnages inoubliables, et convoque l’enfance, ses promesses et ses secrets.

2 commentaires sur “Le Rossignol – Anne-Gaëlle Huon

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